MARCHAND: Né en 1791, a remplacé en 1814 le premier valet de chambre Constant. Le fidèle des fidèles épousera la fille du général Brayer, fera le voyage du Retour des Cendres et mourra à Trouville en 1876. Il se prévaudra d'une rédaction maladroite du testament de Napoléon pour porter le titre de comte. Mais Napoléon III régularisera le titre en reconnaissance des services rendus.
SAINT-DENIS : Né en 1788 à Versailles. Entré au service de Napoléon en 1811 comme second mameluk. Fera le voyage du Retour des Cendres. Mort en 1856 à Sens où il s'était retiré. Ses Souvenirs ont été publiés partiellement en 1926. Sa place aux côtés de Marchand dans la composition de Steuben illustre le rôle important de celui qui fut, outre le second valet de chambre de l'Empereur, le copiste et le bibliothécaire de Longwood.
CHANDELIER : Ancien pâge rôtisseur aux Tuileries, il était cuisinier de la princesse Pauline à Lucques quand on lui offrit de partir pour Sain­te-Hélène où il fut un excellent cuisinier qui améliora beaucoup la qualité des repas servis à Napoléon. Rentré en France, il se retirera à Ménilmontant.

MONTHOLON (général comte Charles de) : Né en 1783, avait été l'aide de camp de l'Empereur pendant les Cent-Jours. Editera avec Gourgaud en 1823 les dictées de Napoléon à Sainte-Hélène. Participera en 1840 avec le futur Napoléon III à l'équipée de Boulogne, ce qui lui vaudra l'internement et l'empêchera de faire le voyage du Retour des Cendres. Publiera en 1847 Récits de la captivité de Napoléon. Sera député et mourra en 1853.
ARNOTT (Docteur Archibald) : Né en 1771. Etait arrivé à Sainte-Hélène en avril 1819 avec son régiment, le 20e d'infanterie. Soigna Napoléon du 1°' avril 1821 jusqu'à la fin avec un respectueux dévouement. Fit paraître en 1822 à Londres un récit de la mort de l'Empereur. Ses bulletins de santé ont été publiés en 1911 par Paul Frémeaux dans son ouvrage Dans la chambre de Napoléon mourant. Mort en 1855.
CROKAT (capitaine William) : Capitaine au 20e régiment. Arrivé à Sain­te-Hélène en 1819, depuis le 15 avril il remplaçait Luytens à la surveillance de Longwood. Il portera à Londres la nouvelle de la mort, ce qui lui vaudra les épaulettes de commandant... Mort à l'âge de 90 ans, il sera le dernier à disparaître de tous les adultes qui auront vu Napoléon sur son lit de mort.